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_juste comme ça, un peu pour rien.

22 décembre 2008

_prose de printemps.

vivre ici n'a pas toujours été facile. il a fallu quitter tout le monde. tâche impensable mais primordiale. dans le but de se reconstruire et de profiter du bonheur à nouveau. dans l'optique de revivre normalement, un jour. ne plus se préocuper des détails futils. ne plus penser à lui. impensable. indispensable. les jours ont passé et tu t'es habituée. nouvelle vie. nouveaux amis. nouvelle personne. tout n'a pas été rose. les larmes ont souvent coulé. mais tu as réussi. malgré le temps qui passe, tu l'as dans la peau. impossible de l'oublier. en dépit des nombreuses tentatives. toutes infructueuses. il est partout. à chaque coin de rue. chaque arrêt de métro. chaque feu qui passe au vert, inlassablement. dans chaque espoir que vous avez eu, à vouloir y croire si fort. chaque tasse de café que tu bois pour ne pas sombrer. chaque pull que tu fais glisser le long de ton ventre. chaque écharpe dans laquelle tu te plonges pour te rassurer. chaque drap froissé après l'acte. dans chaque garçon portant le même parfum. chaque caresse d'inconnus que tu repousses. chaque main tendue que tu refuses. chaque rire que tu aimerais avoir lorsqu'il n'est pas là. chaque flocon qui tombe à la commissure de tes lèvres. dans chaque chaque larme que tu dissimules. chaque instant perdu lorsque tu n'es pas à ses côtés. chaque dialogue de cinéma que tu aimerais à nouveau vivre avec lui. chaque baiser que tu refuses. tout te ramène à sa pensée. ce sera lui. ou rien. le néant.
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22 décembre 2008

_point.

Alors quoi ? c'est ça que tu souhaites ? devenir cette personne insipide que tu as toujours refusé d'être ? tu sais très bien que c'est la pire chose qu'il pourrait t'arriver. ne plus rien ressentir. tu te dis que ça te fera moins souffrir, certes. mais tu te trompes. viendra un moment où tu comprendra quelle erreur tu as faite. alors voilà. c'est ça que tu veux ? la vie telle que tu la conçois. devenir la fille vide que tout le monde ignore ? celle qui passe inapercue et se complait dans cette situation ? je dis non. je refuse que tu deviennes cette personne. tu as du ouvrir tellement de portes pour en arriver là. tu as du subir tant d'épreuves pour te reconstruire. ce n'est pas en un an que l'on peut refaire sa vie. certain n'arrivent jamais à la refaire d'ailleurs. mais il y a tant de belles choses à vivre et découvrir. tu vas sécher tes larmes, mettre ta belle robe, celle qui te fait ressembler à une princesse, et retrouver ton beau sourire. enfin. te souviens-tu de nos rires ? toutes les bêtises que nous faisions ensemble. oh, rien de bien grave mais ça nous a créé tant de problèmes. nous étions inséparables. et les années ont passé. nous avons évolué différement mais nous sommes toujours retrouvés. je reste persuadé qu'un jour, nous finirons ensemble. moi le rêveur, toi la malicieuse. et là, à cet instant, nous serons enfin. heureux. indestructibles.
17 juin 2008

_ensemble

Elle remet ses cheveux en place d'un geste brusque puis file à toute vitesse. Elle sera en retard, une fois de plus. Ils l'attendent déjà en racontant des bêtises. Elle, est dans le bus, s'impatientant car il n'avance pas assez vite. Elle imagine déjà la soirée, passée au milieu des éclats de rire. Il n'y a encore rien de prévu mais elle sait qu'ils passeront un bon moment, comme toujours. Elle les connait si bien. Elle arrive enfin, ils l'acceuillent avec des applaudissements. Un bisou sur chaque joue. Des excuses, ce n'est pas de sa faute. Le temps passe trop vite, encore plus en leur compagnie. Les heures défilent, ils rient, se confient, chahutent, chantent en plein milieu de la rue, sans aucune honte. Chacun profite de ces délicieuses minutes. Chacun a conscience que c'est l'un des derniers moments tous ensemble. Bientot, tout ça sera finit, chacun partira de son côté. Se souvenant de ces douces soirées qu'ils se remémoreront toute leur vie. Ensemble, tout est possible. Merci pour ces moments là.
21 mai 2008

_elle

Aujourd'hui, elle sait que ce sera une belle journée. Elle s'est réveillée au moment même où le soleil a dévoilé ses premiers rayons. Les yeux fatigués par le sommeil, elle a cherché ses lunettes à tatons. Elle a filé à la douche, en évitant scrupuleusement de se regarder dans le miroir -elle n'aime pas sa tête le matin-. Le robinet d'eau chaude tourné au maximum, elle a pensé aux milles et unes choses à accomplir. Les gouttes ont ruisselé de ses cheveux, la fesant frémir. Puis elle a enfilé en vitesse son petit haut à pois, son jean fétiche et ses ballerines qui la font virevolter.
15 mars 2008

_spinach pastas

1, 2, 3.
Les rires fusent. La mélancolie s'efface peu à peu. Les regards se font discrets, timides. La nuit commence à tomber. Les notes s'envolent une à une. On entend les chiens aboyer dans le lointain. La petite maison adossée à la colline a bien changé. Ca fait combien de temps déjà ? 8 ans ? Ah non, peut être 10. Le temps passe tellement vite. Les souvenirs restent gravés dans la mémoire. L'odeur des gateaux de mamie resurgit tout à coup.
Les rires des petits cousins viennent buter dans nos oreilles. Et l'on se remémore les bons moments. Les cavalcades autour de la grande table pour savoir qui aurait droit au dernier cookie. Les disputes pour aller sur les genoux de papi. Les semaines de vacances à jouer dans la sciure. Les chevreuils qui l'ont allait gêter, les yeux émerveillés. Les soirées d'été à boire de l'orangeade pour les petits et de la verveine pour les grands. La ceuillete des cerises du mois d'aout et son concours de jeté de noyaux. Les courses poursuites après le chat facétieux. Les balades à dos d'âne chacun son tour. Les histoires de fantômes et pirates qui provoquent des cauchemards.

Puis les enfants ont grandit. Les visites se sont espacées. Chacun a créé sa propre famille tout en pensant parfois à ses origines. Les petits enfants ont commencé à envahir la maison et les rires à s'imprégner dans les murs. Il y a eu de nombreuses réunions de famille, plus joyeuses les unes que les autres. On a ressorti les
albums photo, en les ponctuant de nouvelles images. Les souvenirs  se sont construits un à un.

Le vent commence à souffler dans les pins. Grand mère frissone et Papi remonte son chale tombé sur ses épaules d'un air nostalgique. Un page se tourne. Demain, il sera grand temps de tirer un trait sur tout ça. Et de vivre de nouvelles aventures, tous ensemble.

Citronnade.

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11 février 2008

and then people leave.

Et là.
On s'assoit sans bruit. En tentant de ne pas déranger les personnes qui nous entourent. Qui sont, elles, absorbées par leurs pensées. Un à un, tour à tour, chacun s'en va d'un pas vif. Demain, tout celà ne sera qu'un vague souvenir. Demain, le trait aura été tiré. Les dés sont jetés. Une nouvelle vie s'ouvre devant toi. Un nouveau tournant se dévoile. La vraie vie t'attend. Il va y avoir des moments difficiles pour sur, des tas de passages à vide aussi. Mais vous vous en moquez, toi et tes illusions.

Assez joué, il est temps de partir.

10 février 2008

_green landscapes, white clouds.

another year, another one.

the previous one is now offline, thanks free.fr
i though i wouldn't miss it but i actually do. i terribly miss writing. i need to write so much, it became vital for me.

another beginning, let's see what happens.

you already know what to do. have a cup of tea, some cookies and sit down next to the fire. welcome back :)

26 décembre 2007

_le retour de Jean

Ca y est j’suis arrivé. J’suis arrivé au paradis. C’est pas si terrible que ça la mort en fait. Y avait des gens qui m’attendaient. J’l’ai ai pas tous r’connus. Un grand homme blond s’est approché en premier. La trentaine, avec comme un air de r’ssemblance. Avez-vous deviné qui c’est ? Je vous l’donne en mille. C’est mon vrai père. Mon géniteur. Il est pas censé être parti à 93 ans lui ? Ah ? Il est resté à l’age de 27 ans, l’année où il a rencontré ma mère. L’été où ils m’ont conçu. J’avais bien raison alors. Puis ma mère m’as pris dans ses bras. Elle, elle a 21 ans maintenant. L’age auquel elle a rencontré mon « faux » père. J’lui ai pardonné. Elle est morte seule. A l’age de 28 ans. Elle était nourrice. Comme pour compenser l’absence d’un fils. L’absence de son fils. J’lui manquais tell’ment. Ah, si j’avais su. Et j’ai aussi retrouvé mon héros. Lui, il est resté à l’époque où il a été soldat. Ou plutôt à l’époque où il est rentré de la guerre. Quand il m’as vu pour la première fois. Il m’as prit dans ses bras. Ca m’as fait tell’ment de bien. Quant à moi, j’suis r’dev’nu minot. J’suis rev’nu au temps d’Josette. J’l’avais pas oubliée d’ailleurs. Elle est là aussi tiens. Elle se souvient d’moi. J’me rapp’llais même plus qu’j’étais son premier amour. Elle m’as aimé comme une dingue . D’un amour comme c’est pas permis. Ah s’qu’on était heureux. Elle a eu des mômes. Trois exactement. Mais elle était pas heureuse. Elle leur donnait trop qu’elle m’as dit. Et elle pensait parfois à moi. Souvent même. Elle a jamais pu m’oublier. Moi, et mon caractère qui l’agaçait parfois. Y a pas d’jours ni d’nuits au paradis. On a encore moins la notion du temps. Mais j’sais qu’on est énormément ensemble. A s’parler. S’raconter nos vies. Et ressasser nos vieux souvenirs. On aurait pu passer not’ vie ensemble. Oui. On aurait pu avoir des gosses ensemble. Puis les voir grandir. Ensemble. Grâce à elle j’me s’rais p’t’être pas autant éloigné d’ma mère. Elle est si compatissante ma Josette. Elle trouve des excuses à tout le monde. Alors nous maint’nant, on vit. C’est dans la mort qu’on est l’plus vivant. L’paradis, c’est bien. Il suffit de penser fort à quelque chose pour l’avoir. Mais attention, il faut pas en d’mander trop. Sinon, à la fin, la force s’épuise. Et là, plus rien. L’paradis, c’est bien. On r’trouve tous les gens qu’on aime. Et tous les gens qu’on a aimé. Ouai, c’est l’bonheur quoi. Puis, c’qu’est bien avec l’paradis c’est qu’il est différent pour tout l’monde. Par exemple, dans celui d’ma Josette y a pas mes parents mais y a pas les siens non plus. Elle les a pas connu. C’est ça qui nous a rapprochés dans not’ jeunesse. Orphelins tous les deux. J’quitt’rais plus ma Josette, ni ma mère, ni mes 2 pères. On s’ra toujours ensemble. D’autres arriv’ront. Ca s’ra un cercle. Pas vicieux, non. Sans fin. Jusqu’à l’infini. Pour toujours et à jamais.
22 décembre 2007

_jean

Moi, c’est Jean, la soixantaine bien portante, pas d’enfants, pas d’chien, pas d’femme pour m’faire chier non plus. Ah si, y a juste une gonzesse qui m’fait poireauter. J’suis qu’ un jouet pour elle. Mais à vrai dire, ça m’déplait pas tell’ment. J’ai pas eu une vie très passionnante. Petit, ça a pas tout l’temps été très facile. J’suis né en 1915. Pendant la guerre. Manque de bol. Mon père, le vrai, j’l’ai pas connu. Ma mère a jamais voulu m’le dire mais j’crois bien qu’c’était un boche. Vous y croyez vous ? Pendant la guerre, ma mère qui fricote avec un all’mand. J’l’imagine en train de pactiser avec l’ennemi. D’tromper mon père, celui qui m’a élévé et qui m’as aimé. Lui qui l’aimait tant. J’aime pas ma mère. J’l’ai jamais aimé cette traîtresse. Elle était gentille pourtant. Comment elle pouvait certifier qu’l’homme qui m’réveillait chaque jour, celui qui m’as tout appris était mon vrai père ? Ma mère, elle était chatain aux yeux verts, mon supposé père brun aux yeux marrons. Et moi j’suis blond aux yeux bleus. Alors dites moi comment c’est possible. Ben c’est pas possible, justement. J’saurais jamais qui était mon vrai père. J’m’en fous en fait. Le faux était une crème. Difficile de faire mieux. C’que j’l’aimais mon père. J’avais tell’ment d’admiration pour lui. Il m’aimait tell’ment. Il m’le montrait c’est ça l’mieux. Y a pas beaucoup d’pères qui disent à leurs mômes qu’ils les aiment. Mon père, c’est mon héros. Quand j’avais 4 ans, il est rentré d’la guerre. Ma mère s’en fichait un peu. Elle pensait sur’ment qu’son boche allait r’venir. J’espère qu’il est mort, mais elle aura jamais été mise au courant. Dommage, j’aurais aimé la voir chialer pour lui. Donc, j’disais, mon père est rentré d’la guerre. C’était un mardi après midi, un jour d’été ensolleillé. Ca m’as tell’ment marqué qu’même si j’était tout mino, j’m’en souviens encore. Il avait gardé son uniforme de l’armé. Il était arrivé avec un avion miniature kaki. Comme ceux qu’j’voyais dans l’ciel en rentrant d’l’école. J’lui avait sauté dans les bras. J’étais pas timide en c’temps là, oh non. J’le connaissais pas mais y avait comme un lien. J’l’avais d’jà vu sur les photos d’ma mère puis elle m’lisait ses lettres aussi. Alors ça a été instinctif. Jusqu’à mes 10 ans j’ai été heureux. Mes parents s’aimaient. J’crois qu’ils f’saient semblant. Y a des signes qui trompent pas. Mais ça non plus j’le saurais jamais. J’préfère m’dire qu’mon père était heureux lui. Il l’méritait. Puis un jour, j’rentrais du collège et ma mère m’attendait. J’ai tout d’suite compris qu’y avait un truc qui clochait. On est rentrés à la maison. La voisine était pas là . Chose encore plus inhabituelle. Elle m’as annoncé qu’mon père était parti. Tué en s’occupant du champ. J’ai rien dit. J’voulais pas y croire. Mon héros, la personne que j’aimais le plus qui me quittait. J’suis allé aux champs. Y avait plus not’ machine bleue. Et l’lend’main à l’école, les copains étaient plus les mêmes. C’est là qu’j’ai réalisé. Pour moi, il était toujours vivant. Il l’est encore maint’nant d’ailleurs. Tant qu’les souv’nirs seront là, il s’ra là. Puis ma mère a trouvé un autre homme. Il était pas méchant. Mais j’l’aimais pas. Après un père comme l’mien, difficile à trouver un autre. On s’parlait d’temps en temps. Mais ma mère, j’voulais plus. J’avais plus b’soin de jouer puisqu’mon père était plus là. J’suis parti aux études et j’suis rentré d’moins en moins souvent. Puis plus du tout. J’étais bien dans ma vie d’étudiant. J’avais mon p’tit confort. Puis y a eu Josette. Qu’est c’qu’on s’est aimés. C’était beau c’temps là. Les balades en bord de Seine, les pique-niques en forêt, les balades à bicyclette. Et not’ amour s’est estompé. On était jeunes. On avait 20 ans. Elle a rencontré quelqu’un d’autre. J’lui en ai pas voulu. L’principal pour moi c’était qu’elle soit heureuse. Avec ou sans moi. Eh ben ça a été sans moi. J’ai vécu ma p’tite existence. J’suis parti dans l’Sud, j’en avais marre d’l’air de la capitale. J’suis d’venu employé dans un bureau d’poste. Puis y a encore eu la guerre. J’ai été réquisitionné pour partir au combat. J’me voyais mal tuer quelqu’un. Moi qu’avais toujours été contre la violence. Mais y a bien fallut qu’je défende. Fallait bien qu’j’préserve ma vie. Et la guerre s’est terminée. J’ai r’pris ma vie à réceptionner l’courrier. J’aimais bien ça. Des fois, y avait des p’tits mots écrits sur les env’loppes. Ils étaient pas pour moi spécial’ment mais pour le postier qui s’occup’rait d’la lettre. Alors ça m’fesait sourire et j’les écrivait dans un p’tit cahier. Faudrait qu’j’le r’trouve d’ailleurs. Maint’nant, j’suis en r’traite. J’aurais jamais d’enfants, c’est trop tard maint’nant. J’en souffre pas trop. C’qui m’embête c’est juste que notre famille s’éteint avec moi. J’suis fils unique. C’que je sais pas, c’est que demain on frapp’ra à ma porte. Un homme blond avec des yeux bleus. Avec le même nez que moi. Il viendra m’annoncer que mon père est mort. A l’age de 91 ans. Cet homme avec cet air de r’semblance, ça sera mon frère. Il m’dira qu’il a eu 3 enfants. J’mourrais à mon tour 2 ans plus tard. Heureux d’ avoir finalement connu cette famille que je haïssais tant. Heureux de savoir qu’mon vrai père était quand même quelqu’un de bien. Et enfin heureux. J’aurais jamais revu ma mère. Mais il n’est jamais trop tard.
15 mai 2007

_la place du village

De mon temps, les jeunes filles mettaient des heures à se pomponner. Les jeunes hommes les invitaient au bal, prenant soin de demander la permission à leur père. Celui-ci hésitait parfois, ayant peur que sa fille ne lui échappe. Le samedi soir, tout le village revêtait robes et costumes de fête. Les guirlandes venaient envahir les arbres de la place du marché et le groupe local fesait danser tout ce petit monde au son des violons et accordéons. Les jupes virevoltaient grâce aux pas enjoués des couples timides. Les parents surveillaient d'un oeil amusé. On papotait autour d'un verre de vin à propos de tout. Les commérages allaient à bon train. -Et comment va la jambe de M'dame Chernil ? Oh, vous savez la dernière ? La petite du notaire s'est enfuie avec le fils du garagiste ! Non mais vraiment, quelle honte ! Faire ça à ses parents, c'est inadmissible !- Les garçons ramenaient galament leur dulciné à leur père; certains osant même leur donner un dernier baiser sous le porche. La demoiselle se dépêchait de rentrer en fesant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller toute la maisonné. Dur à faire avec les grincements des marches d'escaliers. Elles s'endormaient en repenssant à leur charmante soirée. Certaines avaient rencontré celui qui, plus tard deviendrait leur mari. Oh, que j'aimerais retrouver la magie de mes vingt ans.
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